L’endroit où Dieu vous emmène!
Les êtres humains, par nature, raisonnent ; nous nous demandons ce que signifie chaque événement, chaque activité et chaque relation dans notre vie. Le bambin qui demande à sa mère si Dieu a créé les poteaux téléphoniques, la fillette qui explique à son amie comment être populaire, les époux qui analysent la raison pour laquelle le mari ne parvient pas à s’entendre avec son patron, la femme âgée qui se demande pourquoi sa fille ne vient plus la voir. Nous sommes tous ainsi.
Inconsciemment, nous raisonnons sans discontinuer. Nous ne cessons jamais de le faire. Nous nous posons des questions, émettons des suppositions, tirons des conclusions, établissons des comparaisons, interprétons les faits et instaurons des distinctions. Qu‘il s’agisse de l’horreur de la guerre, d’un diagnostic de cancer, du divorce d’un ami, d’un problème avec nos enfants, de l’affront que nous a fait un voisin ou de l’état de l’économie nationale, nous cherchons à trouver un sens à tout ce qui se passe autour de nous.
Quand nous soufrons, luttons, réussissons ou nous détendons, nous nous demandons, consciemment ou non : « Quel est le sens de tout ceci ? Qu’est-ce que cela signifie ? » Or, les réponses que nous donnons, le sens que nous attribuons à nos pensées, à nos circonstances, à nos relations et à nos actes nous aiguillent dans des directions précises.
Bruno et Johanna s’étaient mariés très jeunes. Ils disaient en riant qu’ils deviendraient adultes ensemble. Johanna avait mûri, mais pas Bruno. Après dix ans de mariage, il se comportait toujours comme un adolescent. Il passait trop de temps avec ses copains et il dépensait trop d’argent à s’acheter des gadgets. Il prenait autant de vacances seul pour aller chasser et pêcher que de congés avec sa femme. Il changeait souvent d’emploi, car la stabilité lui pesait. Johanna et lui étaient couverts de dettes. Bruno affirmait qu’il était chrétien, mais il semblait esquiver ses responsabilités chrétiennes le plus souvent possible.
Johanna avait tout essayé pour faire de Bruno un homme responsable. Elle voulait absolument réussir son mariage. Elle avait rendu leur maison confortable et elle avait plusieurs fois emmené Bruno voir un conseiller conjugal, mais en vain. Bruno restait immature et égocentrique. Un jour, désespérée, Johanna fit ses bagages, prit ses deux filles avec elle et traversa le pays pour retourner chez sa mère. Six mois plus tard, elle demanda le divorce. Elle ne pouvait pas supporter l’idée de retourner vivre avec « ce parfait égoïste ».
Frank était écœuré. Depuis des années, il se dévouait sans compter à son église du centre ville, alors que beaucoup de chrétiens se réfugiaient dans les assemblées plus huppées des banlieues. Il avait tout fait pour mettre ses dons à la disposition de la communauté qu’il aimait. Il avait pleinement conscience des besoins du ministère et il faisait tout pour y pourvoir. Comme il était célibataire et qu’il avait beaucoup de temps libre, Frank avait fait de son église sa famille, son passe-temps préféré et son réseau de relations sociales.
Frank était aussi un étudiant passionné de la Parole de Dieu. Il suivait toutes les formations que son église proposait. Il lisait beaucoup et il suivait des cours du soir au collège chrétien local. Chaque fois que des sessions de formation aux postes de diacre et d’ancien étaient organisées, il s’y rendait. Il connaissait bien la Bible, mais il était avide d’en savoir plus.
Mais Frank subit un affront dont il ne parvint pas à se remettre. Pour la cinquième fois, on refusa de le nommer ancien dans son église. Or, il constata qu’aucun des anciens en titre n’était aussi actif dans l’assemblée que lui, et que bien peu avaient autant de connaissances.
C’était vraiment injuste ! Ce dimanche soir-là, il s’assit sur son lit et se dit : « Je n’en peux plus. » En quelques semaines, Frank renonça à tous ses engagements et quitta l’église.
Nicole ne savait pas pourquoi elle était aussi déprimée. Quand elle y pensait, elle réalisait qu’elle passait la plus grande partie de ses journées à se morfondre. Elle détestait son aspect physique. Son poids excessif la complexait terriblement. Elle éprouvait des difficultés à tenir sa maison propre et nette. Elle essayait sans cesse de nouveaux régimes et elle s’achetait des guides sur l’art de tenir sa maison, mais elle allait d’échec en échec. Chaque jour, elle souffrait à l’idée que Robert travaillait dans un bureau rempli de femmes brillantes, attrayantes et performantes.
Un matin, en se regardant dans la glace, elle se dit qu’elle n’avait plus aucune raison de vivre. Comme ses jumeaux étaient chez leur grand-mère, elle décrocha le téléphone et se coucha dans son lit.
Boris savait que cela lui arriverait un jour, mais voilà : c’était fait.
L’année précédente, il avait hérité d’une vraie fortune. Il s’était toujours considéré comme un homme pieux qui s’était engagé à mener une vie simple. Il n’avait pas besoin de manger dans de grands restaurants ou de s’offrir des chemises luxueuses. Il passait ses vacances dans des endroits peu coûteux et il possédait une maison et une voiture ordinaires. Il n’avait pas pensé que l’argent ferait une telle différence dans sa vie. Et pourtant, ce fut le cas.
D’abord, il se persuada qu’il devait se payer une voiture de sport flambant neuve, sous prétexte que c’était un engin remarquablement pratique.
Ensuite, il s’acheta une belle grande maison, soi-disant parce que cela lui permettait d’accueillir des chrétiens dans de meilleures conditions. Il fit l’emplette d’une nouvelle garde-robe et il devint membre d’un club huppé. Au moment où il se paya son bateau, Boris n’essaya même plus de se persuader de la légitimité de son achat. Après tout, cet argent lui appartenait, et il aimait le luxe et le prestige qu’il lui procurait.
Ce qui est et ce qui pourrait être !
Johanna, Frank, Nicole et Boris ont plusieurs choses importantes en commun. Chacun d’eux est en proie aux tentations qu’affrontent les pêcheurs dans un monde déchu. Parfois, nous sommes tentés dans des petits moments insignifiants de notre vie ; d’autres fois, dans des périodes critiques.
Certaines tentations s’emparent de nous lorsque nous sommes éprouvés et déçus, et d’autres lorsque nous sommes particulièrement bénis.
Vers le milieu de notre vie, nous essayons de comprendre ce qui se passe. Instinctivement, nous sentons que tout ne se déroule pas comme Dieu le voudrait.
Le monde dans lequel nous vivons est dénaturé, et nous le sommes parfois à un point tel que rien de ce que nous disons ou accomplissons ne semble faire de différence. Nous passons alors notre temps à rêver à ce qui serait ou à ce qui aurait pu être :
« Si seulement mon patron était plus patient, les membres de ma famille plus démonstratifs, mes dépenses moins importantes, mon fils moins insolent …
Si seulement nous avions pu acheter cette maison, ou si mon église se préoccupait davantage des familles monoparentales…
Si seulement j’avais plus de temps, etc… ››
Nous rêvons tous d’une vie meilleure. Nous examinons notre existence, décidons quels changements sont nécessaires et imaginons ce que cela pourrait donner si nous les faisions. Le problème, c’est que nos désirs ne sont pas assez profonds. C’est à ce moment-là que la Bible nous incite à avoir de plus grands rêves.
Le Seigneur affirme que c’est surtout nous qui devons changer ! Il ne s’efforce pas seulement de modifier les situations et les relations ; il veut nous affranchir de nous-mêmes.
Nous sommes l’objet de son œuvre aimante. Il nous façonne pendant toute notre vie.
Des rêves opposés.
Notre imagination, cette capacité de rêver à ce qui pourrait être, est à la fois merveilleuse et dangereuse. Il est merveilleux de « voir » l’invisible, d’échafauder des projets et de regarder nos rêves se réaliser.
C’est ce qui motive les êtres humains.
Mais rêver n’est jamais neutre moralement, car le rêveur lui-même ne l’est jamais. C’est pourquoi cette faculté humaine est si dangereuse.
Notre capacité de rêver est aisément « kidnappée » par notre péché. Si nos rêves peuvent révéler notre foi, ils dévoilent aussi la convoitise, l’avidité, l’égoïsme, la peur, la colère, le doute, le désespoir et le matérialisme de nos cœurs. Nous sommes des rêveurs déchus, qui aspirons à un monde meilleur que celui dans lequel nous vivons. Mais nos rêves servent généralement plus nos intérêts personnels que ceux de notre Seigneur. À notre insu, nous sommes souvent en désaccord avec notre Seigneur sage et plein d’amour. Le changement qu’il opère en nous n’est pas celui dont nous rêvons. Nous aspirons à transformer les autres ou les circonstances, mais Dieu travaille, dans notre contexte personnel, à nous changer. Comment veut-il le faire ?
Jésus a vécu et il est mort pour que « ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui est mort et ressuscité pour eux » (2 Corinthiens 5.15). L’amour de Dieu vient dans votre vie pour changer votre raison de vivre.
Pierre l’a exposé ainsi : « afin que… vous deveniez participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui existe dans le monde par la convoitise. » (2 Pierre 1.4).
Nous avons tous de mauvais désirs, mais Dieu contribue à les changer.
Tout ce que vous dites ou faites provient de vos désirs. Pierre affirme que Dieu travaille à remplacer ma nature pécheresse égoïste par sa nature divine !
Il me modèle à son image. Dans le tumulte de la vie, il métamorphose mon cœur afin que je puisse penser, désirer, parler et agir conformément à sa propre nature et à son œuvre sur la terre.
Des changements personnels positifs prennent place lorsque mes rêves de transformation correspondent aux objectifs de Dieu. Lorsque je renonce à mes rêves de confort personnel et d’autosatisfaction, je me rapproche de Christ. Chaque jour, j’aspire à lui ressembler davantage.
Ainsi, je me prépare à ma destinée ultime : l’éternité avec lui.
Toutefois, aligner nos désirs sur les objectifs ultimes de Dieu ne se fait tout seul. Deux réalités existent en chaque chrétien :
(1) nous avons tous nos propres façons instinctives de penser, de sentir, d’agir et d’éprouver des désirs face à la vie.
(2) Notre but suprême est de devenir comme Christ et de vivre avec lui pour toujours.
Nous ne parvenons pas naturellement à faire coïncider ces deux réalités. C’est l’œuvre quotidienne du Saint-Esprit qui établit le lien.
Nous devons apprendre à faire du rêve suprême du Seigneur notre raison de vivre.
Une chose qui vaut la peine qu’on rêve.
En priant, nous disons à Dieu ce dont nous croyons avoir besoin.
Nous demandons ce que nous souhaitons. Opposez vos prières habituelles à celles de Paul pour les Philippiens :
3 J’exprime à mon Dieu ma reconnaissance chaque fois que je pense à vous ; 4 je prie pour vous tous en toute occasion, et c’est toujours avec joie que je le fais. 5 Oui, je remercie Dieu pour votre solidarité qui, depuis le premier jour jusqu’à maintenant, a contribué à l’annonce de l’Évangile.
6 Et, j’en suis fermement persuadé : celui qui a commencé en vous son œuvre bonne la poursuivra jusqu’à son achèvement au jour de Jésus-Christ.
7 Tels sont mes sentiments envers vous tous ; et il est juste que je les éprouve ; en effet, vous occupez une place particulière dans mon cœur, car vous prenez tous une part active à la grâce que Dieu m’accorde, aussi bien quand je suis enchaîné dans ma cellule que lorsque je défends l’Évangile et que je l’établis fermement. 8 Oui, Dieu m’en est témoin : je vous aime tous de l’affection que vous porte Jésus-Christ.
9 Et voici ce que je demande dans mes prières : c’est que votre amour gagne de plus en plus en pleine connaissance et en parfait discernement 10 pour que vous puissiez discerner ce qui est important. Ainsi vous serez purs et irréprochables au jour de Christ, 11 où vous paraîtrez devant lui chargés d’œuvres justes, ce fruit que Jésus-Christ aura produit en vous, à la gloire et à la louange de Dieu.
(Philippiens 1.3-11)
Sentez-vous l’enthousiasme de Paul ? Il est très différent de l’excitation qui anime la plupart de nos prières ! Cette requête est à la fois réaliste et remplie d’espoir. Paul connaît ceux pour lesquels il prie, avec toutes leurs faiblesses et tous leurs rêves.
Paul a confiance pour eux, et non en eux. Paul garde confiance pour les croyants de Philippes, parce que cette confiance est fondée sur Jésus-Christ. Paul est persuadé que Jésus poursuivra la bonne œuvre qu’il a commencée en eux jusqu’à ce qu’il l’amène à la perfection (v. 2-5).
Lorsque Paul regarde les Philippiens, il est aussi capable de prier avec joie. Il se réjouit de la part qu’ils prennent à l’Évangile. Il est heureux que Christ œuvre constamment dans leur vie. Il exulte parce qu’il les aime et qu’ils sont, tout comme lui, bénéficiaires de la grâce de Dieu. Paul veut qu’ils sachent qu’ils peuvent expérimenter toutes ces choses et qu’ils ont la capacité eux aussi, d’être comme lui : positifs, confiants, pleins d’espoir et actifs. Le genre de croissance que Paul désire pour les Philippiens (v. 9-11) prend racine dans leur amour pour Christ, qui
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augmente de plus en plus en connaissance et en pleine intelligence,
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est pur et irréprochable,
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est rempli du fruit de justice.
Paul prie pour que l’amour des Philippiens envers Dieu aboutisse à des actes d’amour pour les autres. C’est ce que le Seigneur voulait parvenir à réaliser en eux, tout comme en nous. Quoi que vous deviez affronter aujourd’hui, vous pouvez prendre courage : la bonne œuvre du Seigneur se poursuit dans votre vie, même quand vous ne la voyez pas. Dieu continue à agir au milieu de vos dilemmes professionnels, des soucis que vous cause votre adolescent, de vos problèmes de poids ou de votre tendance au découragement. Si vous vous soumettez à lui, il vous fait progresser. Sa présence et sa fidélité vous redonnent courage.
Dans une conversation épineuse que vous avez avec un ami, vous pouvez vous dire à vous-même : « Christ travaille à l’instant même à compléter l’œuvre qu’il a commencée en moi. ›› Si vous avez des problèmes financiers, vous pouvez affirmer à votre conjoint : « Nous allons nous en sortir, parce qu’à l’instant même, Christ travaille à compléter ce qu’il a commencé en nous. »
Lorsque vous semblez succomber au péché, vous pouvez vous dire : « J’espère remporter la victoire, parce qu’à l’instant même, Christ agit en moi pour compléter ce qu’il a commencé. »
Cette assurance fondée sur Christ nous propulse vers notre objectif suprême, vers ce pour quoi nous sommes faits : la louange et la gloire de Dieu (v. 11).
Souvenez-vous qu’au moment où Paul écrit aux Philippiens, il est en prison, et qu’il teste lui-même les vérités qu’il souhaite si ardemment leur faire comprendre !
La vie n’est jamais simple. Croître dans la grâce de Dieu est un processus et non un acquis. Les difficultés ne vont pas s’évanouir en un clin d’œil parce que vous les avez confiées au Seigneur. La Bible nous décrit franchement à quel point notre guerre contre le péché est grave et cruciale. Les gens, les amitiés, les églises, les couples et les voisins ne se métamorphosent pas subitement. La Bible dépeint la vie chrétienne comme un voyage qui passe souvent par des déserts. Vous serez parfois épuisé et perplexe. À certains moments, vous vous demanderez où est le Seigneur. Vous aurez l’impression que ses promesses ne s’accomplissent pas dans votre vie. Vous aurez le sentiment que le fait de le suivre vous a apporté davantage de souffrances que de bénédictions. Certaines fois, les principes des Écritures vous paraîtront ne pas fonctionner. Parfois, vous vous direz que c’est toujours le mal qui triomphe. D’autres fois, vous vous sentirez seul et incompris. Vous serez même tenté de tout abandonner. Ce passage doit vous inciter à être rempli d’espoir, même au sein d’événements que vous ne comprenez pas vraiment. Vous n’êtes pas obligé de tout saisir. Il faut juste que vous fassiez confiance à Celui qui sait tout et qui fait exactement ce qu’il faut. Considérez-vous votre existence comme Paul voyait celle des Philippiens et la sienne ? Vivez-vous avec une assurance fondée sur Dieu ? Voulez-vous ce que le Seigneur souhaite pour vous ou vous accrochez-vous avant tout à votre programme personnel ?
Dieu ne lâchera pas prise tant que son œuvre ne sera pas totalement accomplie en chacun de ses enfants. Nous pouvons garder courage et espoir en toute situation : les rêves du Seigneur pour nous se réaliseront.
Voir avec les yeux de Christ.
Ce que vous voyez lorsque vous vous regardez vous-même conditionne votre espoir et détermine vos actes. Imaginez une maison à vendre « spéciale bricoleur ››. Un acheteur voit la maison telle qu’elle est : la cheminée décrépie, les fenêtres cassées, la cuisine datant de 1950, les bardeaux manquants, l’installation électrique qui n’est plus aux normes, le toit qui aurait dû être remplacé depuis dix ans et le jardin en friche. Il est effaré par tout ce qu’il y a à faire pour restaurer la bâtisse. Il hausse les épaules et repart. Trop de travail, trop peu d’espoir.
Un autre acheteur voit la même maison, mais il imagine comment elle sera une fois restaurée. Il voit déjà ses enfants jouer au football dans le jardin, ses invités rire ensemble dans la véranda, un repas succulent mijotant dans la cuisine, des contacts amicaux avec les voisins. Les deux acheteurs regardent-ils la même maison ? Oui.
Les possibilités sont-elles identiques ? Oui.
Mais seul l’un des deux a l’espoir et le courage de croire qu’il est capable de faire le nécessaire pour que son rêve devienne réalité.
Quand vous regardez « la maison ›› de votre vie, que voyez-vous ?
Êtes-vous accablé par vos problèmes ?
Baissez-vous les bras? Êtes-vous sur la défensive? Vous fâchez-vous et prétendez-vous qu’ils n’existent pas ?
Ou voyez-vous vos problèmes avec les yeux de Christ, en espérant que sa présence, son œuvre et sa puissance vont vous changer ?
À la lumière de Philippiens 1.5-11, comment le Seigneur vous invite-t-il à considérer votre existence avec un regard tout à fait neuf ? Que veut-il vous faire voir ? En resituant votre vie à la lumière de ce passage plein d’espoir, comment ce moment constitue-t-il une étape vers la destination finale que Dieu a prévue pour vous ?
Le processus de changement – la remise en état de votre maison – vous mènera plus loin, vous pouvez en être certain !
Vivre en ayant la destination en vue.
La Bible raconte l’histoire de la rédemption, du début à la fin, en mettant en avant la destinée ultime de l’humanité. Elle commence avec la création parfaite d’Adam et Ève, qui vivent en harmonie avec Dieu, mais leur désobéissance introduit le péché, la souffrance et la corruption dans le monde. Dieu, cependant, ne laisse pas la situation telle qu’elle est : il envoie son Fils pour vaincre le péché à la croix, et à la fin, il triomphera de tous ses ennemis, y compris la mort, pour instaurer un nouveau ciel et une nouvelle terre où les croyants vivront éternellement avec lui.
Nous pouvons insister sur l’importance de connaître notre destination finale, car cela donne du sens à notre vie présente. La perspective de l’éternité permet de voir la vie comme ayant une véritable finalité, au-delà des souffrances et des sacrifices. Sans cette croyance, nos efforts n’auraient pas de sens. La Bible, notamment l’Apocalypse, n’est pas un simple guide pour connaître le moment du retour du Christ, mais un rappel de notre destin final qui doit influencer notre manière de vivre aujourd’hui. En somme, tout ce que nous faisons doit être considéré dans la perspective de l’éternité, qui donne sens à nos actions et à notre foi.
Découvrir la fin puis revenir au présent.
Apocalypse 7 décrit une scène impressionnante où une multitude innombrable de personnes de toutes nations, tribus, peuples et langues se tiennent devant le trône de Dieu et l’Agneau, vêtues de robes blanches et portant des palmes. Ils chantent la louange à Dieu et à l’Agneau, tandis que les anges, les vieillards et les êtres vivants les adorent. Un ange explique que ces personnes sont celles qui ont traversé de grandes tribulations, lavant leurs robes dans le sang de l’Agneau pour être purifiées. Elles sont désormais protégées, rassasiées et conduites aux sources de la vie éternelle, où Dieu essuiera toutes leurs larmes.
Imaginez cette scène d’éternité pour mieux comprendre la finalité de la vie chrétienne : la purification, la rencontre avec Dieu, et la participation à une louange infinie. Il souligne que ces saints sont des gens comme nous, ayant vécu des épreuves terrestres, mais ayant atteint leur destin ultime grâce à la transformation opérée par le Seigneur. La perspective de l’éternité donne un sens profond à la vie présente, en assurant que tout ce que l’on endure en vaut la peine, car un jour, nous serons tous réunis devant le trône de Dieu pour une louange sans fin.
La destination finale clarifie nos valeurs.
La véritable source de joie ne réside pas dans les bénédictions terrestres telles que la maison, le métier ou la santé, mais dans la rédemption et la transformation divine. Lorsqu’ils se tiennent devant Dieu, couronnés et justifiés, ils louent et adorent Dieu pour avoir brisé le pouvoir du péché et les avoir rendus participants de sa nature divine. Leur plus grande célébration sera leur présence en sa présence, totalement libérés de culpabilité et de honte, où ils seront comme lui, dans la gloire, et où leur allégresse sera tournée vers la victoire de Dieu. Cette rédemption est la chose la plus importante dans la vie, et l’objectif ultime de Dieu est de mener chaque croyant vers cette union avec lui, dans la joie éternelle.
Vous souvenez-vous de Johanna, de Frank, de Nicole et de Boris, dont je vous ai parlé au début? Replongeons-nous dans leur histoire, et réfléchissons à l’aide que peut représenter pour chacun le fait de considérer la vie selon une perspective éternelle.
L’éternité nous rappelle qu’il existe une issue, un moyen d’y parvenir, et quelqu’un qui se consacre à faire ce qui est nécessaire pour nous conduire au but. L’éternité est aussi destinée à rappeler à Johanna que la grâce est un processus. Les solides forteresses du péché ne s’écroulent pas en un clin d’œil. La grâce est un processus, et Dieu s’engage à le compléter en chacun de ses enfants.
Vous souvenez-vous de la déception de Frank, à qui on avait refusé une énième fois de faire partie des anciens de son église ?
Au cours des dimanches solitaires où Frank ne s’est plus rendu dans aucune église pour le culte, Dieu ne l’a pas abandonné. Frank n’a pas cessé de réfléchir.
Frank s’est souvenu que Dieu travaillait à établir son royaume et que ce n’était pas le même qu’il cherchait à atteindre.
Dieu s’efforçait d’établir son royaume dans le cœur de Frank. Il préparait celui-ci à vivre pour toujours avec Lui, dans son royaume. Frank fut atterré en réalisant que son zèle pour église avait peu de rapports avec le véritable amour pour Christ, son don de grâce et son œuvre rédemptrice. Lorsqu’il confessa que sa déception et sa colère n’étaient pas tant dirigées contre l’église que contre Dieu, il fut capable de revenir dans son assemblée et d’y renouer des relations.
Quant à Nicole, elle ne savait pas vraiment qui elle était. Certes, elle était une enfant de Dieu, mais cette identité et les glorieuses conséquences présentes et futures que cela avait pour elle n’avaient aucun impact sur l’image qu’elle avait d’elle-même et sur le regard qu’elle portait sur sa vie. Lorsque Jésus nous sauve, il ne change pas seulement ce que nous sommes, mais aussi qui nous sommes. Quand les saints du ciel regardent en arrière et célèbrent leur vie sur la terre, ils fêtent leur place dans l’œuvre rédemptrice du Seigneur. Ils se réjouissent d’être ses enfants et ils exultent à l’idée que Dieu a parfaitement accompli tout ce qu’il avait promis de faire en eux et par eux. Nicole avait besoin de laisser l’éternité transcender son identité pour qu’elle saisisse sa vraie valeur.
Nicole avait une bonne raison de sortir de son lit et de continuer à vivre. C’était une enfant de Dieu, avec un avenir qui surpassait tout ce qu’elle pouvait demander ou imaginer.
Boris a toujours eu une fausse et dangereuse conception de la vie. Il était enfant de Dieu, mais il a toujours cru au vieux mensonge traditionnel : il s’est imaginé pouvoir trouver le vrai sens, l’objectif et la plénitude de la vie dans les biens matériels. Le problème, c’est que Boris s’est figuré que son cœur était toujours tourné vers le Seigneur. Il a cru qu’il était encore sa source d’espérance et de sécurité.
Hélas, son héritage a dévoilé le véritable état de son cœur.
À cause de nos mauvais désirs, Dieu nous invite à contempler l’éternité, à nous en imprégner, puis à revenir dans le présent. Comme Boris, nous avons besoin de préciser nos valeurs.
Lorsque Boris s’est mis à considérer la vie sous l’angle de l’éternité, il n’a plus été ébloui par ses nouvelles richesses. Il s’est senti plutôt ridicule avec tous ses biens, qui ne l’avaient absolument pas
rendu plus heureux.
La perspective de l’éternité est essentielle pour donner du sens à notre existence, même dans les moments difficiles. La foi chrétienne repose non pas sur un système de rédemption, mais sur le Rédempteur, Jésus-Christ, qui nous donne la puissance de changer, d’espérer et d’avancer vers notre destin éternel. En somme, il s’agit de centrer sa vie sur Christ, seul véritable espoir, pour réussir à achever notre course et le voir face à face.
Préparation en vue de la destination finale.
Dans votre vie, regardez-vous quelque chose au travers des lentilles de votre crainte pessimiste ? Avez-vous perdu espoir dans certains domaines ?
Y a-t-il une situation que vous tentez de fuir par tous les moyens ?
Avez-vous une hantise ?
Un sujet d’amertume ou d’envie ?
Qu’est-ce que Dieu peut vous dire à propos de votre relation avec cette personne ?
Comment sa perspective « d’étapes vers la destination finale ›› peut-elle modifier votre attitude et votre comportement envers elle ?
Christ a triomphé du péché et de la mort, assurant une issue certaine à notre parcours. En se concentrant sur cette destination céleste, nous pouvons vivre avec paix, espérance et joie, même dans les moments difficiles. La grâce de Dieu, par la présence du Saint-Esprit en nous, nous donne tout ce dont nous avons besoin pour changer, avancer et accomplir le plan divin pour notre vie, car notre destinée est déjà tracée et assurée par la grâce divine.
(synthèse et adaptation faite à partir du chapitre 3 du livre : Changer vraiment : Comment ? De T.S. Lane et P.D.Tripp)
Un livre à recommander pour la croissance de chacun.